La pollution
UG Krishnamurti
« Aussi
longtemps que vous avez l’intention de vous changer, vous aurez celle de changer
le monde entier. Vous voulez un monde différent où vous seriez heureux, c’est
votre seul souci. Vous pouvez bien parler de l’espèce humaine, de vos préoccupations
pour elle, de la compassion pour elle… Tout ça c’est de la crotte de bique… Cela
je le récuse.
Votre recherche du bonheur est en réalité fondée sur
l’intérêt personnel et la naïveté. Vous êtes en toutes circonstances un chercheur
de plaisir et votre idéal de noble bonheur est tout simplement un plaisir sans
fin et sans peine…La transformation, moksha,
la libération, et toutes ces balivernes ne sont que variations sur une même note
: le bonheur en permanence.
Toutes vos expériences, toutes vos méditations, toutes vos prières,
tout ce que vous faites, est égocentrique. Cela renforce le soi [ego], augmente
son dynamisme, lui fait accumuler de la force, et donc vous emmène dans la direction
opposée. Tout ce que vous faites pour vous libérer de ce soi est également égocentrique.
Quand votre exigence intérieure d’être différent de
ce que vous êtes aura cessé, l’exigence névrotique de transformer la société disparaîtra.
Alors vous ne pourrez plus être en conflit avec la société. Vous serez en harmonie
complète avec cette société y compris ses brutalités et ses misères. Toutes vos
tentatives pour transformer cette société brutale ne font que renforcer ses désordres.
La «Compassion
» c’est l’un des trucs du « sacré business ». C’est du boniment de camelot ! Vous
n’êtes pas appelé à changer le monde !
Nous avons
subi, de la part de ces gens-là, un lavage de cerveau destiné à nous libérer du
passé dès cette vie et tout devait être mirobolant, plein de lumière et de douceur.
Ce n’est là que lavasse romantique, purs fantasmes de mouflet. — Rien de plus.
Vous vous êtes malheureusement entiché de ces balivernes.
Ce que vous
considérez comme sacré, comme extraordinaire - la Conscience de Bouddha, la Conscience
du Christ, la Conscience de Krishna – est une contamination dans votre propre
conscience : elle doit se purifier de toute cette crasse. Tout ce qui est saint,
tout ce qui est sacré doit
disparaître. Alors vous êtes vous-même.
Ce que vous
considérez comme très profond, tout ce que vous tenez pour sacré, est une contamination
de cette conscience. (Rires.)
Qu’est-ce
qui ne va pas dans le monde ? Pourquoi voulez-vous le changer ? Il est extraordinairement
beau. Si vous tenez à le changer c’est afin de vivre dans un monde conforme à
vos idées personnelles.
Je
ne trouve rien à reprocher à ce monde ! Tout est là, pourquoi n’être pas capable
de l’accepter tel quel ? C’est votre problème. Pourquoi y mettre vos morales possessives
? Pourquoi le condamner ? Je ne suis aucunement en conflit avec cette société
; elle ne peut être différente.
Un jour vous
vous apercevrez, ou plutôt vous vous éveillerez au fait que la quête même d'une
réalité ultime n'est qu'un mécanisme d'auto-continuité. Il n'y a rien à atteindre,
rien à gagner, rien à réaliser.
Malheureusement, la société considère l'abnégation de soi comme l'idéal
le plus élevé; l'altruiste est un atout pour la société, et la société ne se préoccupe
que de sa propre continuité -maintenir le statu
quo. Ainsi toutes ces valeurs, que nous acceptons et honorons, sont
des inventions de l'esprit humain pour assurer sa propre continuité.
Que
veut dire « libéré » ? Il n’y a rien dont on doive se libérer.
Pourquoi vouloir être comme un autre ? Ce que vous êtes est unique. Il n’y
a personne d’autre comme vous sur cette planète.
Pourquoi vouloir autre chose ?
Ce que vous êtes est quelque chose d’unique, d’extraordinaire. Il n’y a
personne comme vous, nulle part sur la planète. Je vous le dis ! Nous voulons
tous être autre chose que ce que nous sommes actuellement.
Vous voulez
être une minable imitation de Bouddha ou de Shankara.
Vous ne souhaitez pas être vous-même. Pourquoi ? Je vous le répète : vous êtes
plus unique, plus extraordinaire que tous ces saints et ces sauveurs ensemble.
Pourquoi devenir une fade imitation de l’un de ces types. Cela relève du mythe.
Shankara est mort depuis des siècles. Vousavez en vous-même le même potentiel
que lui. La première chose à faire est de laisser tomber Shankara
La nature ne s’intéresse pas à produire deux créatures semblables, elle
ne crée que l’unique. Pas de modèle.
Comme
l’oiseau, comme le ver, comme le nuage vous n’êtes qu’une expression de la vie.
En
se servant de modèles comme Jésus, Bouddha ou Krishna nous détruisons la capacité
de la nature à créer des individus uniques.
La
nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la culture
n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est grotesque.
Il
serait plus intéressant d'apprendre des enfants, que d'essayer constamment de
leur enseigner comment se conduire, comment vivre et comment fonctionner.
La pollution 2
« La
pollution atmosphérique est des plus inoffensives comparée aux pollutions spirituelles
et religieuses qui ont pestiférées le monde.
Pourquoi
vouloir être comme un autre ? Ce que vous êtes est unique. Il n’y a personne d’autre
comme vous sur cette planète.
Pourquoi vouloir autre chose ?
Ce que vous êtes est quelque chose d’unique, d’extraordinaire. Il n’y a
personne comme vous, nulle part sur la planète. Je vous le dis ! Nous voulons
tous être autre chose que ce que nous sommes actuellement.
Vous voulez être une minable imitation de Bouddha ou de Shankara.
Vous ne souhaitez pas être vous-même. Pourquoi ? Je vous le répète : vous êtes
plus unique, plus extraordinaire que tous ces saints et ces sauveurs ensemble.
Pourquoi devenir une fade imitation de l’un de ces types. Cela relève du mythe.
Shankara est mort depuis des siècles. Vous avez en vous-même le même
potentiel que lui. La première chose à faire est de laisser tomber Shankara
La nature ne s’intéresse pas à produire deux créatures semblables, elle ne crée
que l’unique. Pas de modèle.
Comme l’oiseau, comme le ver, comme le nuage vous
n’êtes qu’une expression de la vie.
En se servant de modèles comme Jésus, Bouddha ou Krishna nous détruisons la
capacité de la nature à créer des individus uniques.
La nature s'occupe de créer des individus absolument uniques, alors que la
culture n'a inventé qu'un seul gabarit auquel tous doivent se conformer. C'est
grotesque.
C’est très difficile d’être comme tout le monde, d’être ordinaire.
La médiocrité exige une grande dépense d’énergie. En revanche il est facile
d’être soi-même… Aucun effort n’est nécessaire.
Il serait plus intéressant d'apprendre
des enfants, que d'essayer constamment de leur enseigner comment se conduire,
comment vivre et comment fonctionner. »
UG
Krishnamurti