Bernard Être simplement. Retour

Questions et réponses en Quête du Soi

Préface

Les 'Questions - réponses' qui font l'objet de ce livre ont été posées sur une période d'une année par des chercheurs spirituels, des hommes et femmes en quête d'absolu, de Dieu, de vérité ou tout autre nom désignant en fait une recherche de Soi.

Celui qui répond à ces questions s'appelle Bernard. Il est né en janvier 1950 en Bourgogne. Comme il ne cesse de le rappeler, ce qu'il dit n'est pas nouveau et il n'a absolument rien inventé d'extraordinaire dans la démarche spirituelle. Sa méthode se place dans la simplicité d'expression exprimée par son Maître RAMANA MAHARSHI qui, pour lui, a déjà tout dit au sujet de la recherche de la connaissance de Soi.

Alors pourquoi ce livre si tout a été déjà dit et bien dit? Pour témoigner de son expérience, l'expérience d'un occidental de culture judéo-chrétienne et de religion catholique, et pour dire que sa connaissance de Soi, de notre véritable nature est accessible à tout le monde et non réservée aux yogis, aux Bouddhistes, aux moines errants de l'Inde et à quelques privilégiés de l'Orient.

Issu d'une famille très catholique, Bernard baigna dès le plus jeune âge dans cette ambiance de prière, de cultes, de credo qui accompagne toujours toute religion. Cette éducation très religieuse le marqua profondément, et la notion de péché - donc de culpabilité - présente en permanence, le perturba très tôt. D'un caractère excessivement passionné, avide d'absolu, Bernard chercha, s'aidant de tous les moyens offerts par sa religion - à laquelle il croyait fermement - le moyen de devenir meilleur puisque cette religion ne cesse de rappeler à ses fidèles qu'ils ne sont que de ''pauvres pécheurs '' (comme le dit le " Je vous salue Marie ").

Il éprouvait pour la Sainte Vierge un Amour total et démesuré, ainsi que pour Soeur Elisabeth de la Trinité, une carmélite de Dijon qui, comme il le disait lui-même était " tout Amour ", toute abandonnée qu'elle était à son Jésus. Le feu d'amour qui animait Elisabeth le faisait vibrer de Bonheur tant il sentait sa présence en lui, le rassurant et le guidant de cet élan amoureux que seuls peuvent percevoir ceux qui sont prêts à tout donner, à tout abandonner pourvu qu'ils " voient Dieu "...

Durant ces années, Bernard pratiqua des ascèses très sérieusement, de tout son coeur et toute son âme, avec la ferveur sans limite qui le caractérise. Cependant, la recherche s'intensifiant, il ressentait de plus en plus nettement à quel point les dogmes de sa religion ne pouvaient apporter la moindre réponse aux questions qui le taraudaient. A son besoin de comprendre le " pourquoi " de la vie mais aussi du péché. D'un péché originel dont il sent de plus en plus fort qu'il n'y est pour rien...

C'est à cette époque de doutes, en cette nuit trop longue et aride, quelques mois seulement après avoir découvert Elisabeth qu'il "rencontra" en 1979 RAMANA MAHARSHI par la lecture de ses enseignements. Cette rencontre le bouleversa complètement. et dès lors, l'amour qu'il éprouva pour Ramana n'avait d'égal que celui qu'il ressentait pour Elisabeth.

Quelques temps après. Il fit la connaissance du Centre védantique Ramakrishna à Gretz et de son président de l'époque, Swami Ritajananda, avec qui il eut une correspondance suivie durant plusieurs années, lui demandant des conseils spirituels, et lui exposant son cheminement, ses doutes, son tiraillement entre sa religion à laquelle il restait très attaché et sa découverte des enseignements de Ramana qui l'avait si profondément enflammé. Après environ un an d'échange épistolaire, après avoir lu de nombreux ouvrages sur le Védanta, sur Ramakrishna et ses disciples, et sur Ramana, Bernard décida de se rendre à Gretz pour rencontrer le Swami.. Cette rencontre fut un moment exceptionnel et inoubliable.

En présence du Swami, toute question, tout doute disparaissait. Sa Présence suffisait à effacer l'ego, et ces moments privilégiés emplirent Bernard d'une ferveur et d'une détermination plus grande encore. Pendant près de quinze ans, Swamiji a toujours encouragé, soutenu, rassuré Bernard dans ses moments de doute. Il dissipa ses scrupules quant à sa pratique religieuse, qui tombèrent d'eux mêmes à mesure que la recherche se poursuivait. Bernard n'osait croire qu'il lui était possible d'atteindre la réalisation du Soi, tant l'exemple de Ramana était exceptionnel, mais Swamiji lui répondit: "Oui, Ramana est exceptionnel, mais la réalisation n'est pas exceptionnelle. Et il a assuré à Bernard que la réalisation du Soi n'était pas un but impossible à atteindre, mais qu'elle était pour cette vie même. Et il avait raison..

Quelques années plus tard, lors d'une visite de Bernard accompagné de sa fille aînée et d'un jeune ami, il dit : " Moi je ne serai plus là, mais vous aurez Bernard. " Et s'adressant en particulier à sa fille: " Si tu as des questions, pose-les à ton papa, il saura toujours te répondre".

Ces quelques mots expriment bien la confiance que Swami Ritajananda portait à Bernard en qui il avait remarqué une ferveur et une détermination particulièrement rares. Et cette confiance poussa ce dernier, plus que jamais, à aller au bout de sa recherche, avec une ardeur infaillible.

C'est au cours de ces années que la plupart des personnes ayant posé les questions de cet ouvrage ont rencontré Bernard. Bien que les circonstances diffèrent pour chacun, cet événement fut un moment décisif de leur recherche spirituelle et il leur a laissé une marque profonde et indélébile. Ce type de rencontre laisse souvent une impression surnaturelle, par ses circonstances, par l'effet qu'elle a produit sur ces personnes. Le point commun le plus important est certainement cette certitude dans le coeur de tous qu'un lien particulier s'est créé dès cet instant, un lien d'Amour auquel nul n'aurait imaginé se soustraire...

Alors même que Bernard poursuivait sa recherche du Soi, sa détermination et sa passion étaient telles qu'elles emportaient avec lui le coeur de ceux qui l'entouraient

C'est en 1995 qu'eut lieu l'expérience ultime amenant Bernard à la Réalisation du Soi. Un premier état d'absorption temporaire dans le Soi, au cours d'un voyage à Lourdes, présageait de l'expérience finale qui eut lieu quelques mois plus tard au sortir de laquelle toute identification à une forme particulière avait disparu. Le spectateur et le spectacle ne faisaient plus qu'un, la connaissance " JE SUIS" était permanente et s'imposait d'elle-même, sans que le mental ait à intervenir. Il n'y eut plus de changement depuis ce jour

Avant propos

Une petite mise au point est indispensable afin de préciser à chaque lecteur, à chaque chercheur d'Absolu, de Vérité, ou simplement du sens de l'existence, la nécessité de s'imprégner du sens profond des réponses aux diverses questions posées -c'est-à-dire du fond- sans trop s'attarder sur la forme particulière donnée à chaque réponse.

En effet, la forme concerne spécifiquement la personne qui a posé la question et qui a obtenu la réponse qu'elle pouvait "entendre ". Ce qu'elle peut entendre est fonction de sa personnalité propre, de ce qu'elle est capable d'accepter, de son évolution à l'instant même où la question a été posée, et d'autres facteurs plus subtils...

Le fond de la réponse va directement au Coeur et concerne tout chercheur sérieux ci passionné. L'impact produit est alors fonction de la ferveur de chacun.

Il est indispensable que la réponse soit " absorbée " sans que l'intellect ait le temps d'interpréter ce qu'il a entendu. Plus tard, la personne y réfléchira, retournera les paroles dans tous les sens et fera agir son sens critique.

La compréhension intellectuelle est utile pour prendre conscience de l'existence des concepts, mais elle est incapable de les dépasser tout simplement parce qu'elle en fait partie.

Il ne faut donc pas trop donner d'importance à la compréhension. et se souvenir avec Passion que seule l'Expérience personnelle nous conduira au But tant désiré.

Màj. 13/10/09