Tradition secrète des mystiques (La). Ou le gnostique de St Clément d'Alexandrie
Auteur : FENELON
Editeur :ARFUYEN
Collection :Carnets Spirituels
Nombre de pages : 212
Date de parution : 21/06/2006
Forme : Livre ISBN : 2845900910
Domaines :MYSTIQUE CHRETIENNE

Disponible : Habituellement en stock

Prix (à confirmer) : 19€

 

FRANÇOIS DE FÉNELON, La Tradition secrète des mystiques, Texte établi et présenté par Dominique et Murielle Tronc, Arfuyen, 2006

Sous le titre La Tradition secrète des mystiques est publié ici le texte majeur de Fénelon sur le quiétisme, resté inédit de son vivant et aujourd’hui encore quasi inconnu. Émouvant par sa spontanéité et son enthousiasme, ce texte dont le manuscrit est intitulé Le Gnostique de saint Clément d’Alexandrie dit tout le bonheur de Fénelon de trouver dans ce vénérable Père grec canonisé par l’Église (150-215) un frère dans l’expérience mystique.

Conservé aux Archives de Saint-Sulpice, le manuscrit de ce texte est signalé comme œuvre de Fénelon dès le 18 e s. Accompagné d’une longue introduction du bossuétiste le jésuite Paul Dudon, il a été publié pour la première fois en 1930 dans la savante collection des Études de Théologie Historique.

Il nous a semblé pour cette première édition destinée au grand public que le titre original ne correspondait nullement au contenu de l’œuvre et surtout risquait d’induire gravement en erreur le lecteur d’aujourd’hui sur l’intention de son auteur. Car le mot « gnostique » a pris de nos jours un sens technique étroit, qui désigne précisément des sectaires qui vivaient aux premiers siècles. D’où le choix que nous avons fait du titre La Tradition secrète des mystiques, inspiré à la fois du titre du chapitre 16 (« La gnose est fondée sur une tradition secrète ») et du titre de la réfutation de Bossuet (La Tradition des nouveaux mystiques).

Le livre

Été 1694 : Fénelon a quarante-trois ans, il est précepteur du Dauphin et protégé de Bossuet. Mais depuis six ans, il a fait la connaissance de Madame Guyon, qui a bouleversé sa vie en l’introduisant dans la vie mystique. Le groupe dont elle assume la direction spirituelle comprend des Grands de la Cour et des filles de Saint-Cyr. On les qualifie de « quiétistes ». Madame de Maintenon et Bossuet vont remettre de l’ordre : Madame Guyon est soumise à un contrôle concernant ses opinions et ses mœurs.

Fénelon et Madame Guyon passent l’été à chercher dans les écrits reconnus par l’église la confirmation de leur expérience personnelle, dans l’espoir de « faire taire tous ceux qui osent parler sans expérience d’un don de Dieu ». Ils collationnent des milliers de pages, qui conduiront aux Justifications signées par Madame Guyon et, pour Fénelon, au Gnostique de Clément d’Alexandrie.

Fénelon veut démontrer que les « nouveaux mystiques » s’inscrivent dans une très ancienne et authentique  tradition chrétienne qui part des Pères grecs et va jusqu’aux nouveaux mystiques en passant par Tauler, Jean de la Croix et François de Sales. Pour cela il remonte le plus loin possible dans le temps et retrouve une tradition apostolique reliée par filiation à Jésus-Christ. Sous la plume de Clément d’Alexandrie il retrouve tous les thèmes chers à Madame Guyon, dont le pivot est le pur amour. 

L’auteur

François de Salignac de la Mothe-Fénelon est né à Fénelon (Périgord) en 1651, et mort à Cambrai en 1715. Ordonné prêtre en 1675, il est nommé trois ans plus tard supérieur d’une maison d’éducation pour les jeunes protestantes converties. Grâce au soutien de Bossuet, il est nommé en 1689 précepteur du duc de Bourgogne.

Au même moment, il rencontre Madame Guyon, qui lui fait découvrir la vie mystique. D’abord protégée par Madame de Maintenon, elle est de plus en plus durement attaquée par Bossuet et ses amis. Fénelon lui demeure fidèle. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il est affaibli par les violentes réactions que suscite son Explication des maximes des saints et ses Aventures de Télémaque, dans lesquelles Louis XIV voit une critique de son absolutisme. Dès lors, Fénelon se replie sur son diocèse pour lequel il travaille avec un zèle exemplaire et un rigoureux souci d’obéissance à l’Église. Il anime aussi un cercle spirituel et demeure en relation avec Madame Guyon, retirée à Blois.

 

 

Ecrits sur la vie intérieure - Présentation par D. & M. Tronc
Auteur : GUYON Jeanne-Marie, dite Madame
Editeur :ARFUYEN Collection :Carnets Spirituels
Nombre de pages : 100 Date de parution : 25/08/2005
Forme : Livre ISBN : 2845900732
Domaines :MYSTIQUE CHRETIENNE
Rubrique : aucune

Disponible : Habituellement en stock

Prix (à confirmer) : 18,5€

Madame Guyon est l’une des très grandes mystiques du XVIIe siècle français et certainement une de celles qui nous reste le plus proche. Car elle demeura toute sa vie une laïque plongée dans les difficultés de l’ordinaire quotidien et garda toujours une entière liberté intérieure. Devenue suspecte après les condamnations du quiétisme de Molinos, elle ne cessa pourtant d’exercer une profonde influence auprès de très nombreux amis mystiques (dont Fénelon) qui lui restèrent fidèles malgré le danger. Après sa mort, ses écrits se transmirent surtout hors de France. Admirée chez les protestants, célébrée par Bergson comme par l’abbé Henri Bremond, sa réhabilitation est en cours au sein du catholicisme. On croit connaître Madame Guyon. On croit pouvoir la juger. Or on ne la connaît pas. Les textes que l’on connaît d’elle ne sont que des textes de jeunesse, écrit avant ses 37 ans. Or elle en vécut près de 70 ! Et il est remarquable que, dans ses années de pleine maturité, son oeuvre évolue très profondément : finis les traités et commentaires, elle se borne désormais à des lettres de direction particulières ou tout au plus à de brefs opuscules sur des difficultés ou des questions communément ressenties. Les disciples qui visitaient la vieille dame de Blois ont rassemblé ces lettres et opuscules qui circulaient parmi eux. Cet ensemble de pièces, de dimensions variables, fut publié en 1716, du vivant de leur auteur, en deux volumes contenant chacun 70 pièces, édition malheureusement bien vite dispersée dans les bibliothèques privées de ses disciples français et étrangers : suisses, hollandais, anglais ou écossais. Totalement inconnu du public, ce corpus d’une très haute qualité spirituelle et littéraire constitue vraiment le coeur de l’oeuvre de Madame Guyon. Il traduit sa pleine maturité mystique et permet de jeter un tout autre regard sur son expérience et son enseignement spirituels. Nous en proposons ici un choix substantiel, disposé selon un ordre proche de celui de son disciple aimé et premier éditeur, Pierre Poiret. Dominique Tronc est un éminent spécialiste de l’oeuvre de Madame Guyon. On lui doit notamment l’édition critique de la correspondance de Madame Guyon en trois volumes intitulés : I Directions spirituelles, II Années de combat, III Chemins mystiques (Paris, Honoré Champion, 2003-2005).