PANTHÉISME, POLYTHÉISME ET MONOTHÉISME.
Si l’on croit le conte biblique, CAÏN continuait de procéder au sacrifice rituel en l’honneur de leur Dieu - égrégore - reprenant sur l’axe des anciennes racines nomadistes ; cependant, devenu végétarien contingent, probablement, il n’utilisait plus l’animal comme victime sacrificielle mais des végétaux qui, toujours d’après la fable biblique, n’eurent pas l’heur de convenir à cette divinité. Le Dieu, pour le service de qui un certain MOÏSE sacrifiait des milliers de têtes de bétail dont le sang oignait jusqu’au voile du « Saint du Saint » pour se le concilier, avait refusé les offrandes caïnites en rabattant les fumées végétales vers le sol.
Le dieu principal, anthropomorphe, des religions était malheureusement conçu à l’image de son inventeur : l’Homme. Il en avait tous les défauts, ou qualités selon les idéologies et mentalités. Nous reportant aux écrits vetero testamentaires nous découvrons un Dieu humanoïde qui, au mont Horeb, au mépris du décalogue qu’il venait d’élaborer et de confier à Moïse, notamment du verset « Tu ne tueras point », ordonna de tuer tous les adorateurs du Veau d’Or, parents et enfants, vieux et jeunes, animaux, et tout détruire en une crise de folie meurtrière. Reportons-nous aux textes vétero testamentaires où l'on découvre que le Dieu Yahweh est comme un dément qui ne se contrôle plus :
"Maintenant laisse-moi ; que ma colère s'embrase contre eux et les consume" (Exode 32 - verset 10). Moïse implora Iahweh : "Pourquoi, Iahweh, ta colère s'embraserait contre ton peuple... Délaisse l'ardeur de ta colère et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple" (Exode 32 - verset 12). Et la colère de Moïse s'enflamma... (verset 19). Moïse leur dit : "Ainsi parle Yahweh, que chacun de vous mette son épée à son côté; passez et repassez dans le camp d'une porte à l'autre et que chacun tue son frère, chacun son ami, chacun son parent..." (verset 27). Il succomba, ce jour-là, environ 3.000 Hommes. Moïse dit : "Remplissez vos mains, aujourd'hui, pour Yahweh, puisque que chacun s'est dressé contre son fils et son père, afin qu'il vous donne une bénédiction" (verset 29).
Que faut-il penser de ces deux Fous furieux dont l'un est "Dieu" et l'autre son "prophète" ; ce dernier essayant de calmer le premier, supposé être "parfait" !... Sur un plan psychiatrique, le Moïse biblique souffrirait donc d'un dédoublement schizophrénique de la personnalité ; tour à tour il se prenait pour "Dieu" puis son Interprète privililégié. Ce n'est pas la seule incongruité que l'on découvre dans les écrits bibliques, vetero et neo testamentaires ; il y en a une multitude, toute aussi loufoque. Ne serait-ce que l'affaire Abraham à qui son "Dieu" réclame l'holocauste de son propre fils en gage d'amour ; après une sordide tractation, le "Dieu" ... diabolique consent une substitution, celle d'un mouton en remplacement de l'enfant ! Ce genre d'ineptie ne contrarie toujours pas les "Croyants".
Il est évident que ce Dieu est imaginaire ; Moïse fut le seul à établir la célèbre « Table de la loi » qu’il attribua à son Dieu pour la légitimer, à l’instar des Rois et Monarques, plus tard en France, avec la « Sainte Ampoule »… Il pouvait, de ce fait, légitimement se dédire puisqu’il se prenait pour « Dieu ».
En réalité le Dieu biblique était un Egrégore élaboré selon la plus pure tradition magique, traditionnelle, et telle qu’elle se perfectionna avec les siècles. Parler des égrégores, c’est aussi évoquer les rites propitiatoires d’activation de ce qu’il convient de nommer « Centrales d’Énergie psychique ». L’Ordre des Chevaliers Élus Cohens de l’Univers, créé par Martinez De PASQUALLY, en fut une…
DES ÉGRÉGORES ET RITES
Par Edmond FIESCHI
"Je hais mon époque de toutes mes forces ; jy meurs de
soif."
Lettre d'Antoine de SAINT EXUPERY au colonel GAVOILLE
"Je me méfie des Hommes qui défilent."
Antoine de SAINT EXUPÉRY
"Qu'est ce qu'un dieu qui se laisse tuer par des hommes et dont les hommes mangent la chair et boivent le sang. Le mien est le Soleil et personne ne le peut tuer".
L'Inca ATAHUALPA, répondant à l'interprète de PIZARRE.
(Rapporté par Las CASES)
PROLÉGOMÈNES
Depuis la nuée des temps, lHomme (la lettre H majuscule désigne
lhumanité entière) fut confronté à des
dangers multiples et variés, dès son apparition sur la terre.
Sans le secours de la science, il projetait mentalement les cataclysmes,
catastrophes naturelles, maladies et adversités dans le domaine fantastique
de limaginaire. A lincompréhensible il essayait de donner
des explications à travers des concepts surréalistes quil
nommait, dès lapparition du langage articulé, Esprits
matériels ; avec lélaboration de ses structures neurologiques
et leur évolution, les notions de Dieu et divinités apparurent
; ce fut le premier panthéisme, à ne pas confondre avec le
polythéisme.
Les Hommes étaient en butte avec les éléments, sans
cesse ; la nécessité de les maîtriser simposait
et, sans le secours de la science, ils recouraient aussi à des subterfuges
symboliques qui sinscrivaient dans un imaginaire animé par
des peurs intestines. Ils projetaient les terreurs de linconscient
dans la sphère surréelle dune tentative de rationalisation
que le Philosophe FEUERBACH expliquait comme "étant le reflet
fantastique de la Réalité ». Ce ne fut pas encore l'intelligence,
la pensée organisée, nous confie ENGELS. Il faudra attendre
une rupture entre deux contradictions, une nouvelle synthèse, pour
qu'un primate atteigne la pensée organisée et déductive.
Puis, à un moment donné, cette intelligence répartie
prendra la forme d'une société primitive.
Cette société était semblable à la nôtre
mais se différenciait de celle-ci par labsence de savoir scientifique.
Elle était écrasée par les éléments ambiants,
les forces aveugles de la Nature : tremblements de terre, éruptions
volcaniques, animaux terrifiants, climats rudes, les maladies, famines ;
la mort qui était un mystère encore insondable. Une nature
rebelle et hostile écrasait l'Être humain ; privé du
secours de la connaissance, il éprouvait ce que Georges POLITZER
appela une sensation, un complexe combiné d'action. Ce quelque chose
que l'Homme de l'époque ne pouvait analyser, FEUERBACH l'explique
comme la sensation collective que l'Homme primitif éprouvait : il
avait peur. Cette crainte, au lieu de la comprendre et l'assimiler dans
une optique objective, il en fit une vérité pesante, subjective,
et lui donna un nom : DIEU. Cette entité était conçue
comme une sorte de « Chef » commandant à l'inintelligible
et, afin den rationaliser le substrat, les plus Intelligents transférèrent
leur modèle social vers une structure « religieuse »
en une hiérarchie culturellement astreinte aux limites cognitives
de leur cerveau. Il y eut donc des « sous Chefs » et «
Croyants » (moins intelligents) à qui étaient proposés,
puis imposés, des articles de foi avec des codes de droit et devoirs
appropriés ; des morales, dogmes plus tard. A partir du moment où
la peur fut identifiée à Dieu, des esprits plus évolués
soumirent une partie de l'humanité aux caprices d'une autre. Ce fut
l'exploitation de l'Homme par l'Homme, à travers l'ignorance. Cette
trilogie funeste : « peur, Dieu et dieux, exploitation », introduisit
dans la matière intelligente ce qui existait dans la matière
non pensante : la loi de contradiction interne dont lHumanité
subit les affres depuis des millénaires, jusquà nos
jours.
Des panthéons apparurent avec des hiérarchies, diverses et
variées, de dieux et déesses qui se combattaient à
limage des éléments naturels (leau contre le feu,
et ctera) et, pour se les concilier, les premiers Hommes copièrent
le système social, primitif, de leurs sociétés où
des présents séchangeaient entre chacun des membres,
à la manière de trocs ; ils présentaient donc des offrandes
propitiatoires à leurs divinités, dont un Dieu suprême,
le Soleil ; la lune vint en second, comme luminaire adjoint. Le feu (reflet
de lastre solaire) était utilisé comme moyen de nourrir
des Dieux que les Hommes érigeaient selon leurs codes et échelles
de valeur, doù la cruauté nétait point
absente ; ce fut ainsi que des Prêtres et Prêtresses sacrifiaient
des victimes émissaires, dabord des animaux puisquils
étaient carnivores, puis des Hommes comme eux. Ainsi naquirent les
premiers égrégores conçus et construits autour du sang
versé ; ils furent le premier panthéisme. On retrouve encore
aujourdhui les résidus de la préhistoire dans les rites
magiques où lon utilise le sacrifice animal et le pacte du
sang pour activer ou réactiver des égrégores. A la
préhistoire, et à linstar de Monsieur JOURDAIN dans
une comédie de MOLIÈRE (Jean Baptiste POQUELIN) qui faisait
de la prose sans le savoir, les Primitifs créaient des « égrégores
» (vortex et centrales dénergie psychique), sans en être
conscients.
La notion de polythéisme intervint, plus tard, avec lélaboration
dune intelligence, collective, plus structurée et labandon
du nomadisme pour la sédentarité. LHumanité connut
alors un tournant décisif pour son évolution, jusquà
nos jours, pour aboutir au concept anthropomorphique dun monothéisme
tout aussi barbare, cruel et illogique que les Sociétés et
cultures, modernes, elles-mêmes. Les chats ne font pas des chiens